NICOLAS TAREK CAMOISSON

Photographe et calligraphe français né en 1974 et basé à Bordeaux.

À l’âge de 9 ans, il arrive au Moyen-Orient où il vit entre la Syrie et le Liban et circule dans tout le monde arabe. Autodidacte, il tourne ses premiers films très jeune pour les Églises d’Orient à Damas. C’est après avoir réalisé des documentaires pendant sept ans qu’il devient assistant de photographes. Il se tourne ensuite vers l’image fixe et travaille comme photographe de presse et reporter de guerre pour plusieurs agences et médias. De retour en Occident, après 22 ans passés au Moyen-Orient, il se lance dans l’édition et dans la réalisation d’expositions. 

En 2008, il réalise une œuvre monumentale « Noria Al-Salam » de 16,50 mètres de haut et de 16 tonnes pour l’Exposition internationale de Zaragoza avec les artisans syriens. L’exposition « Noria, les roues interdites » a été notamment présentée en 2019 aux Rencontres Photographiques des Voies Off d’Arles, à l’Abbaye de l’épau au Mans en 2023, à Rouen pour l’exposition « Fleuves, eau, sources d’énergies » et en première partie de l’exposition de Riad Sattouf au Festival de la BD à Angoulême en 2024.

Il publie de nombreux ouvrages, dont « Les Tréteaux du matin » un travail d’immersion durant deux ans sur les fermes et les producteurs aquitains soutenu par la Fondation Jan Michalski et « Réinventer l’école » sur les camps de réfugiés syriens au Liban à la demande de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Le travail photographique de Nicolas T. Camoisson se situe à la croisée de plusieurs chemins : avant tout entre Orient et Occident, il s’intéresse à l’humain avec une approche sociétale et politique. Il souhaite offrir une approche complète des sujets qu’il traite comme la problématique de l’eau dans le monde et du réchauffement climatique.

Arabisant, calligraphe et spécialiste du monde arabe, il intervient après les attentats de Charlie Hebdo dans de nombreux centres de détention en France à la demande du Ministère de la Justice. Il y dispense des cours sur le Moyen-Orient et de calligraphie arabe auprès des détenus radicalisés condamnés pour terrorisme, et réalise du Street art dans les couloirs ou dans les cours de promenade des prisons.

Le projet de passerelle entre « L’Orient et L’Océan » entre photographie et calligraphie, lui a permis de réaliser des nombreuses résidences d’artiste sur le phare de Cordouan. Il y expose en 2021 lors du classement du phare au Patrimoine Mondial de l’Unesco, en utilisant la technique ancienne du cyanotype en hommage à Anna Atkins.

Depuis le phare de Cordouan, il commence une nouvelle enquête sur le monde de la pêche dans le cap de Gascogne et bien au-delà de nos frontières. Pour être au plus proche, s’informer, comprendre, s’immerger, il a suivi une formation pour devenir marin professionnel au Lycée Maritime de La Rochelle.

Plusieurs projets ont été réalisés depuis. «Une lumière pour les mers» labellisée Bicentenaire de la lentille de Fresnel, «Biodiversité de l’embouchure de la Gironde» exposée à Bordeaux et publie l’ouvrage «Lentille de Fresnel».